Reconnaître l’emprise mentale et le contrôle mental
Si vous êtes sous l’emprise d’un manipulateur, un pervers narcissique, contacter-nous pour connaître les solutions légales afin de prouver votre influence, manipulation et d’agir en justice.
Ma vérité sur l’affaire dite des « Reclus de Monflanquin »
Le procès dit « des reclus de Monflanquin » ou l’Affaire « Thierry TILLY » met en lumière la notion d’emprise mentale et pose la question de son traitement.
Le procès qui s’est tenu à Bordeaux devant le Tribunal Correctionnel du 24 septembre au 5 octobre 2012 dit « des reclus de Monflanquin » mettant en cause le prédateur Thierry Pascal TILLY et son prétendu mentor Jacques GONZALES a mis un coup de projecteur sur les notions d’emprise et de manipulation mentale.
Les médias nationaux et internationaux ont relayé cette affaire particulièrement symbolique puisqu’elle concernait la famille de Charles-Henry de Védrines, 11 notables aristocrates Lot-et-Garonnais et Garonnais, membres d’une même famille, âgés de 16 ans à 89 ans.
Ils se sont enfermés en 2001 dans le château de Monflanquin en Lot-et-Garonne après avoir coupés progressivement leurs relations avec tout leur environnement.
Cette rupture sociale a concerné la vie familiale, amicale, professionnelle, arrêtant leur travail ou leurs études, ne payant plus leurs impôts, prétendant être tous plus ou moins atteints par un complot maçonnique international !
Finalement, rien n’aura pu être véritablement fait pendant des années pour que ces 11 personnes puissent être soustraites à l‘influence néfaste d’un manipulateur qui les aura purement et simplement ruinées économiquement, familialement et professionnellement.
Cette affaire emblématique a fait couler de l’encre mais elle ne constitue pour moi qu’un procès parmi les 5 que j’aurais plaidés en 2012 défendant des personnes qui se sont trouvées à un moment de leur vie sous emprise mentale.
En fait, dans ces dossiers, il convient de faire un constat simple et récurrent : lorsque l’un de leur proche est placé sous emprise mentale, changeant du jour au lendemain son mode de vie et coupant les liens avec tous, au risque de se mettre en danger, les familles sont en fait impuissantes !
En effet, si une plainte est portée, elle sera déclarée irrecevable et se terminera par un classement sans suite au prétexte qu’une « personne majeure est libre de faire ce qu’elle veut » en raison de la liberté de son consentement.
A ce stade, il convient de comprendre que le législateur, la justice et le monde juridique ignorent la réalité du mécanisme de l’emprise mentale.
Cette dernière est basée cliniquement sur une triple technique : cognitive, affective et comportementale, ceci à des fins perverses de conditionnement, de contraintes morales, psychologiques, physiques, d’exigences sexuelles et d’escroqueries.
Le plus fréquemment, ce mécanisme se développe en 3 temps :
· Séduction
· Dépersonnalisation
· Reconstruction d’une nouvelle identité automatisée ;
Les victimes donnent d’autant plus le change qu’elles peuvent donner une apparence de normalité notamment dans la vie professionnelle.
L’examen de multiples dossiers de ce type a permis au collectif SFRAEM (Société Française de Recherche et d’Analyses sur l’Emprise Mentale) d’estimer qu’il y avait un système d’accrochage dans la relation gourous / adeptes formant un genre de « couple ».
Cette relation de domination / soumission est toujours à l’initiative du leader qui, en fondant sa doctrine, nourrie de sa propre problématique psychique, de ses troubles psychologiques voire psychiatriques, de son histoire familiale, de ses fantasmes, va induire un lien pathologique avec le sujet qu’il souhaite capter, puis capturer.
L’emprise mentale agit comme une véritable captation, un détournement de « l’attention », comme en magie et il s’agit de viser le « point aveugle » du sujet, c’est-à-dire cette partie de soi que le sujet ne peut pas voir ou toucher au risque de se fragiliser.
Il s’agit de cette part de soi résolument inanalysable et inaccessible; une psychanalyste du groupe que j’ai formé considère que cette notion serait comparable à la tâche de MARIOTTE (ophtalmologie) qui est un point de l’œil qui ne reçoit pas la lumière.
Une fois que le manipulateur a ouvert cette porte secrète, il referme la prison mentale sur le sujet.
C’est la raison pour laquelle le grand public s’étonne de voir des victimes susceptibles d’appartenir à tous les niveaux de la société quelques que soient leur fortune, culture ou niveau d’études.
Une fois placé sous emprise mentale, il n’y a guère de limites à ce que peut donner la victime qui devient la marionnette de son manipulateur.
Des critères objectivant l’emprise mentale ont pu être déterminés par un certain nombre d’experts, tel que le Professeur de psychiatrie Jean-Pierre PARQUET, de l’Université de LILLE.
Le drame est que le placement sous emprise par le manipulateur pouvant agir en véritable gourou et gérant l’intégralité de la vie du sujet peut durer durant des dizaines d’années…
Dans le cas de l’affaire LE DINH, alias TANG, présenté comme le troisième messie et qui « œuvrait » prés d’Agen avant de partir en Ariège, certains de ses adeptes, à l’instar des époux LORENZATO (Isabelle est greffière à la Cour d’Appel et Dominique douanier) sont restés 22 ans et 7 mois !
Sortir de l’emprise mentale se fait par un « déclic » qui se produit soit parce que le gourou sature psychologiquement son sujet et qu’il y a une « goutte d’eau qui fait déborder le vase » soit peut être provoquée par des « encoches psychologiques » effectuées par des psy spécialisés dans le cadre de ce que les américains appellent l’Exit Counseling (conseil en sortie d’emprise mentale).
C’est exactement la méthode que j’ai utilisée dans l’affaire des reclus de Monflanquin en 2009 lorsque 8 membres de la famille DE VEDRINES continuaient à être enfermés dans leur prison mentale et ce malgré l’arrestation de leur mentor TILLY placé en détention à la maison d’arrêt de Gradignan.
Pour l’instant, la loi n’a pas stigmatisé la manipulation mentale mais il existe néanmoins les dispositions de la loi ABOUT-PICARD en matière d’abus de faiblesse qui permet de punir de 3 ans d’emprisonnement celui qui place une personne en état de sujétion psychologique (pour ne pas dire emprise) résultant de l’exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement (pour ne pas parler de manipulation) afin de conduire cette personne à un acte ou une abstention qui lui soit vraiment préjudiciable.
Dans le cas du dossier TANG, il s’agissait d’argent, de pouvoir sur l’autre et d’affaire sexuelle mais il peut ne s’agir que de patrimoine à l’instar du dossier de la famille DE VEDRINES à Monflanquin qui s’est vue extorquer sur une dizaine d’année 5 millions d’euros …
Comme l’a écrit le Docteur Marie-France HIRIGOYEN dans son récent ouvrage « Abus de faiblesse et autres manipulateurs », jamais la société contemporaine n’aura été aussi facilitatrice qu’aujourd’hui pour ce véritable fléau social : à la perte des repères, politiques, religieux, familiaux et sociaux, s’ajoute le monde virtuel d’Internet, où tout est possible avec l’absence de vérification des sources et le développement de la théorie du complot « à toutes les sauces ».
Il ne faut surtout pas croire que ce type de désastre ne concerne que les autres ; comme le cancer ou l’accident de la route, il peut tomber, lorsque les circonstances s’y prêtent, sur un proche ou un membre de la famille entrainant des dégâts considérables.
Luttant, depuis des années, sur le plan professionnel, sur ce type de problématiques, mais également dans le cadre de l’association nationale du Centre Contre les Manipulations Mentales* qui dispose d’une antenne régionale Infos Sectes Aquitaine**, je milite pour qu’une législation plus efficace permette de défendre les familles.
Je souhaite que lorsqu’un membre est touché, il puisse bénéficier d’une mesure du Juge des Majeurs Protégés pour garantir ses biens, qu’il soit possible de revenir sur les ventes extorquées de patrimoine en considérant l’emprise mentale comme un vice de consentement et qu’enfin, la manipulation mentale préjudiciable constitue un délit ou un crime à part entière.
La société méconnait ce phénomène qui apparaît régulièrement dans la presse, lors de drames mettant en cause tel gourelle ou gourou ayant amené leur victimes parfois jusqu’à la ruine ou au suicide.
Puissent le législateur et l’Etat français prendre les mesures nécessaires pour nous en préserver.
Mots-clés : secte, emprise mentale, story telling, Affaire Tilly
Source : http://www.maveritesur.com/daniel-picotin/ma-verite-sur-l-affaire-dite-des-reclus-de-monflanquin/321
ABSENCE DE DEFINITION ET CADRE JURIDIQUE FLOU :
La France, en vertu du principe de laïcité, s’est interdit de définir le fait religieux ou spirituel pour ne pas heurter la liberté de conscience (texte de loi de 1905 sur le site de Légifrance).
Pour tenter d’approcher le phénomène, on peut retenir plusieurs tentatives de définitions :
Expert psychiatre Docteur Jean Marie ABGRALL (la mécanique des sectes) a proposé de considérer une secte comme : « un groupe coercitif qui utilise à l’égard d’un individu ou de plusieurs, des manœuvres visant à établir un état d’assuétude ou de dépendance destiné à l’obtention d’un bénéfice financier ou autre et ce, quelque soit l’idéologie prônée par ce groupe ».
Georges FENECH a proposé, dans son ouvrage, « face aux sectes, politique, justice, état » Edition PUF, en 1999, la secte comme « un groupement hiérarchisé autour d’un chef qui, sous prétexte de promouvoir une idéologie ou une croyance, use de contraintes morales ou physiques destinées à asservir les membres en leur ôtant toute capacité de jugement critique, aux fins d’enrichissement ou de tout autre bénéfice personnel ».
Il est à noter que d’autres pays européens ont fait d’autres choix, tel la Belgique qui a su légiférer : « on entend par organisation sectaire, nuisible, tout groupement à vocation philosophique ou religieuse, ou se prétendant telle qui, dans son organisation ou sa pratique, se livre à des activités illégales, dommageables, nuit aux individus ou à la société ou porte atteinte à la dignité humaine ».
Conséquence importante à relever pour la France : l’existence des sectes n’est pas interdite et seules les manifestations des dérives sectaires tombant sous le coup des textes législatifs de droit civil ou de droit pénal peuvent être relevées.
A défaut d’une définition, pouvoirs publics et associations procèdent par indice et j’ai pensé utile de reproduire un certain nombre de fiches émanant du dossier du Centre Contre la Manipulation Mentale Roger Ikor « sectes = danger. Protégez-vous ».
Quelques techniques de déstabilisation
Les indices et leur analyse critique
La dérive sectaire est insidieuse
Groupes sectaires totalitaires critères de détection et principe de prudence
Source : http://www.danielpicotin-avocat.com/index.php/derives-sectaires/
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